Dans cette section :

Infections à Clostridium difficile, à SARM ou aux ERV : Exemples de réussite 

Les bénévoles et les patients en tant que « partenaires des soins » d'hygiène des mains

Island Health, Colombie-Britannique

L'engagement des patients envers l'hygiène des mains est l'une des stratégies d'Island Health visant à améliorer l'expérience du patient et à réduire les infections associées aux soins de santé qui peuvent entraîner une augmentation de la durée de séjour, de la morbidité et de la mortalité. Il est bien connu que les bénévoles contribuent grandement à personnaliser, à humaniser et à démystifier l'expérience hospitalière; il était donc tout à fait approprié que l'autorité sanitaire Island Health engage des bénévoles dûment formés en matière d'hygiène des mains par ses propres praticiens en prévention des infections pour enrichir l'équipe de vérificateurs indépendants en place qui travaillent à faire participer les patients à leur propre éducation dans ce domaine.

Au cours de la visite du bénévole, le patient, ses visiteurs et sa famille apprennent comment et pourquoi se conformer à de bonnes pratiques d'hygiène des mains. Le patient est ensuite invité à participer à une enquête de perception et à surveiller les pratiques d'hygiène des mains des prestataires de soins de santé avant et après les moments de soins. Le sondage n'est pas un outil de mesure de l'exactitude, mais plutôt un soutien aux résultats existants en matière d'hygiène des mains qui inclut l'engagement des médecins et de tout le personnel de l'unité.

Les résultats du projet pilote de six mois ont indiqué que la grande majorité des patients étaient satisfaits de leur participation au sondage et des pratiques d'hygiène des mains du personnel soignant. Les patients ont appris les bonnes pratiques d'hygiène des mains et ont eu l'occasion d'observer et de demander à leur personnel soignant de se nettoyer les mains avant et après les soins. Bien que le projet n'ait pas été conçu spécifiquement comme une intervention visant à améliorer les taux de conformité aux pratiques d'hygiène des mains chez les prestataires de soins de santé, il est intéressant de noter que ces taux de conformité ont augmenté considérablement dans les unités pilotes.

Le but de cette initiative est de favoriser la culture de l'hygiène des mains au sein d'Island Health en offrant aux patients une formation sur l'hygiène des mains ainsi qu'en incitant les patients et les fournisseurs de soins à améliorer leurs pratiques d'hygiène des mains. L'objectif ultime demeure d'améliorer la sécurité des patients (L'Organisation de normes en santé 2014).

Toronto East General programme de gestion des antimicrobiens (PGA)

Toronto East General Hospital (TEGH)/l'Hôpital Michael Garron

On estime que 30 à 80 % des antimicrobiens utilisés dans les hôpitaux sont inutiles. La surutilisation d'antimicrobiens favorise le développement de superbactéries comme le C. difficile, le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), les entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) et la bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE). Les tentatives antérieures visant à réduire l'utilisation des antimicrobiens au moyen de lignes directrices sur les antimicrobiens ou de restrictions liées à la pharmacopée (c.-à-d. en limitant les antimicrobiens qui peuvent être utilisés) n'ont guère réussi à réduire l'utilisation inutile d'antimicrobiens. Un modèle de vérification et de rétroaction prospectives a servi de base à l'initiative d'amélioration de la qualité du programme de gestion des antimicrobiens (PGA) de l'Hôpital Michael Garron. Le choix de ce modèle a été fondé sur les données probantes disponibles et les commentaires recueillis auprès de l'équipe de soins de santé.

Au cours du processus de vérification et de rétroaction prospectives, les antimicrobiens d'un patient donné sont examinés par le PGA, et la rétroaction et la formation sont fournies directement aux prestataires de soins. Depuis la mise en œuvre du PGA à l'Hôpital Michael Garron, les coûts des antimicrobiens ont diminué de 30 % et l'utilisation d'antimicrobiens à large spectre a considérablement diminué. Les données sur les résultats des patients ont démontré la stabilité des taux de mortalité et de la durée moyenne du séjour, certains services ayant démontré une réduction des taux de réadmission de sept jours. Les taux institutionnels d'infections nosocomiales au C. difficile ont également considérablement diminué, passant d'un taux mensuel moyen de 0,67/1 000 jours-patients à 0,42/1 000 jours-patients depuis la mise en œuvre du PGA (L'Organisation de normes en santé 2012). 

 

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