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Revue de la littérature : les personnes proches aidantes comme partenaires de soins essentiels

Au début de la pandémie de COVID-19, des restrictions strictes ont été imposées aux « visiteurs » des établissements de santé, notamment dans les hôpitaux de soins actifs et de réadaptation, les établissements de soins de longue durée et les autres milieux collectifs de soins en hébergement. Bien après le début de la crise, des données ont révélé les effets considérables de ces restrictions sur la qualité de vie et le bien-être physique, émotionnel et psychologique de nombreuses personnes : patients et patientes*, familles, personnes proches aidantes, prestataires, etc.

Une revue de la littérature achevée en novembre 2020 présente de façon synthétique les données probantes sur la présence des partenaires de soins essentiels dans les quatre domaines clés suivants : 

  • Les avantages de la présence des personnes proches aidantes. Cette partie décrit l’ensemble croissant de données probantes datant d’avant la pandémie qui démontre que la présence des partenaires de soins essentiels améliore la sécurité et l’expérience des patients et patientes, ainsi que les soins et leur efficacité dans toutes sortes de milieux de soins en établissement.
  • Le nombre croissant de politiques sur la présence des familles dans les hôpitaux au Canada. Les résultats de Meilleurs ensemble, un programme de la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé (FCASS), indiquent que les politiques sur la présence des familles appliquées par les hôpitaux du pays ont changé au cours des cinq dernières années. Ces politiques ont aussi évolué pendant la crise de la COVID-19, dans les hôpitaux comme en milieu de soins de longue durée.
  • La transmission de la COVID-19 dans les hôpitaux et en soins de longue durée. Cette section aborde la transmission de la COVID-19 dans les établissements pendant la pandémie et démontre que les personnes proches aidantes ne représentaient pas des vecteurs de transmission supplémentaires si les protocoles de prévention et de contrôle des infections appropriés étaient correctement appliqués.
  • Les effets des politiques de visites restrictives des hôpitaux et des milieux de soins de longue durée à l’ère de la COVID-19. Les nouvelles recherches mettent en lumière la multitude de risques et de préjudices que l’imposition de politiques de visites restrictives durant la pandémie a posés pour la sécurité des patients et patientes et la qualité et l’efficacité des soins, et les effets de ces politiques sur les familles.

Tout au long de la pandémie de COVID-19, cet ensemble de données probantes a continué de croître. Le présent addenda vient compléter la dernière revue de la littérature en fournissant un aperçu actualisé des données sur la présence des partenaires de soins essentiels parues entre l’automne 2020 et juillet 2021. L’addenda se concentre sur les trois grands sujets suivants :

  • Les politiques sur la présence des personnes proches aidantes qui ont sans cesse changé pendant la pandémie de COVID-19 au Canada. Pendant la pandémie, la meilleure compréhension de la COVID-19, les effets importants des politiques restrictives sur les patients et patientes et le taux de transmission communautaire ont influencé les changements continuellement apportés aux directives provinciales et territoriales concernant les politiques de visites. Les directives récentes prônent l’adoption d’une approche plus équilibrée favorisant la présence physique des personnes proches aidantes. Or, leur mise en application varie dans les provinces, les territoires et les régions, malgré la diminution de la prévalence de la COVID-19 et l’augmentation de la vaccination.
  • La transmission de la COVID-19 dans les hôpitaux et en soins de longue durée. De nombreuses études réalisées pendant la pandémie abondent dans le même sens que celles réalisées plus tôt, qui montrent que la présence des familles ne fait pas augmenter le taux de transmission de la COVID-19 si du soutien est offert, et que les mesures de prévention et de contrôle des infections favorisant la sécurité et limitant la transmission dans les milieux de soins sont efficaces.
  • Les effets des politiques de visites restrictives des hôpitaux et des milieux de soins de longue durée à l’ère de la COVID-19. Les données mettent largement en lumière la multitude de risques et de préjudices que l’imposition de politiques de visites restrictives durant la pandémie a posés pour la sécurité des patients et patientes et la qualité et la sécurité des soins, et les effets de ces politiques sur les familles et les personnes proches aidantes, les prestataires de soins et le système de santé.

Nous avons actualisé les revues de la littérature afin d’y inclure les articles publiés entre août 2021 et le premier semestre 2023. Dans l’ensemble, ces données probantes continuent d’aller dans le sens des données antérieures : 

  • Elles viennent renforcer les données soulignant l’importance du rôle joué par les partenaires de soins essentiels. 
  • Elles apportent des preuves supplémentaires du lien de cause à effet entre les politiques restreignant la présence des partenaires de soins essentiels pendant la pandémie de COVID-19 et la survenue de préjudices, mais aussi de la détresse morale qu’ont subie les prestataires de soins. 
  • Elles démontrent clairement que les partenaires de soins essentiels ne représentaient pas des vecteurs de transmission supplémentaires de la COVID-19 lorsqu’ils avaient reçu une formation adéquate sur les procédures de prévention et de contrôle des infections (PCI) et les équipements de protection individuelle (ÉPI). 
  • Elles mettent en avant les innovations et pratiques technologiques qui favorisent la présence des partenaires de soins essentiels. 

Télécharger la revue de la littérature

Télécharger l’addenda à la revue de littérature (août 2021)

Télécharger l’addenda à la revue de littérature (juillet 2023)

*Le terme « patients » désigne à la fois les patients, les clients et les résidents des établissements de soins de longue durée ou de soins avancés, des résidences pour personnes âgées et d’autres milieux de soins collectifs.