Projets d’amélioration FORCES 2020

Santé Î.-P.-E.

Prévenir et réduire la violence au travail en soins de longue durée

  • Mme Allison Wyatt, gestionnaire du mieux-être et de la sécurité, Ressources humaines
  • M. Jason Rendell, directeur, Ressources humaines

Au départ, ce projet se concentrera sur l’élaboration d’un modèle de prévention et d’intervention en matière de violence. Ce modèle sera mis à l’essai dans une unité de soins de longue durée (SLD) pour personnes atteintes de démence dans le but d’en diffuser les éléments les plus probants à l’ensemble des sites de SLD de Santé Î.-P.-É. Il sera fondé sur des modèles repérés dans d’autres instances et décrira les processus, la formation et l’usage d’activités centrées sur le client dans les plans de soins pour réduire la violence au travail. L’engagement des employés est essentiel à la réussite du projet. Un sondage et un groupe de discussion seront menés dans l’unité pilote afin de cerner les problèmes de violence au travail et de déterminer quels composants du modèle de prévention et d’intervention exigent une attention soutenue.

Ce projet d’amélioration permettra de mettre au point un processus cohérent visant à achever les enquêtes sur les incidents en temps opportun, ainsi qu’à formuler un compte rendu et à communiquer des mesures correctives.

Santé Î.-P.-É. fera participer des représentants syndicaux à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation du projet. Le projet d’amélioration devrait doter les employés et les gestionnaires de processus et d’une formation pertinents afin de réduire les incidents de violence dans les SLD. Le projet contribuera à améliorer la sécurité et l’expérience du personnel, ainsi qu’à accroître la sécurité des résidents et la qualité des soins.

Hôpital Saint-Boniface

Projet d’amélioration visant la réduction des méfaits à l’Hôpital de Saint-Boniface

  • Mme Katarina Lee-Ameduri, éthicienne clinicienne, Service d’éthique en soins de santé
  • Mme Emily Hyde, formatrice en éducation permanente, Programme des sciences cardiaques
  • Mme Sarah Gilchrist, directrice des soins intensifs, Services d’éducation et d’inhalothérapie
  • Dr Thang Nguyen, cardiologue

Les établissements de soins de santé de l’Office régional de la santé de Winnipeg, dont l’Hôpital Saint-Boniface (SBH), ont dû composer avec une augmentation des visites aux urgences et des admissions à l’hôpital liées à la toxicomanie. Le Manitoba n’a pas de centre de consommation supervisée et ne distribue pas de fournitures de réduction des méfaits aux établissements de soins de courte durée ni aux patients des soins ambulatoires.

SBH a officiellement adopté une politique et une philosophie de réduction des méfaits en août 2019.

Cette politique est la première étape de l’élaboration formelle de programmes de réduction des méfaits à SBH. Ce projet vise à concevoir et à mettre en œuvre des programmes de réduction des méfaits à SBH. Il comporte trois étapes qui encourageront un apprentissage continu et des ajustements au fur et à mesure que des fournitures de réduction des méfaits seront distribuées d’une unité à l’ensemble de l’hôpital et des patients ambulatoires de SBH :

  • Distribution de fournitures de réduction des méfaits aux patients hospitalisés du Programme des sciences cardiaques (CSP) de SBH ;
  • Distribution de fournitures de réduction des méfaits à l’ensemble de la population hospitalisée de SBH ; et
  • Mise sur pied d’un centre de distribution ambulatoire de fournitures de réduction des méfaits.

SBH deviendrait le premier hôpital de Winnipeg à participer à la réduction des méfaits auprès des patients hospitalisés, ainsi que des patients des soins ambulatoires. SBH a établi un partenariat avec Santé publique Manitoba pour offrir gratuitement des fournitures de réduction des méfaits.

Nous sommes résolus à aller de l’avant et à proposer des programmes de réduction des méfaits à SBH ; cependant, la complexité du projet montre l’importance du développement et de la promotion des compétences de leadership.

Ministère du Solliciteur général, Ontario

Modèle intégré de soins primaires dirigés par une infirmière praticienne en services correctionnels

  • Mme Melanie Mayoh, directrice, Direction générale des soins de santé et du mieux-être (CHCWB)
  • Mme Linda Ogilvie, gestionnaire, Soins de santé organisationnels, soutien opérationnel
  • Mme Carrie Collier, surintendante adjointe, Programmes, Centre de détention Hamilton Wentworth

Ce projet vise à améliorer les soins primaires grâce à la mise en œuvre d’un modèle intégré de soins primaires dirigés par une infirmière praticienne (IP) dans les établissements correctionnels de la province de l’Ontario, où l’IP est le principal prestataire de soins.

Dans le système correctionnel provincial de l’Ontario, six IP fournissent actuellement des soins primaires en collaboration avec des médecins. Cette intégration a réduit les temps d’attente pour les évaluations relatives aux admissions conformément aux exigences du ministère du Solliciteur général. Les IP ont formé des infirmières de manière proactive dans des domaines cliniques tels que la gestion du sevrage, de l’hypertension et du diabète afin d’améliorer les résultats pour les patients. Les patients pris en charge par une IP ont d’ailleurs rapporté une expérience positive.

En commençant par trois sites d’adoption précoce, le ministère du Solliciteur général recrutera 14 infirmières praticiennes à temps plein supplémentaires pour occuper les fonctions de prestataire principal de soins dans le cadre du modèle de soins primaires dirigés par une IP. Le modèle sera ensuite diffusé à 24 établissements correctionnels de la province. Ce modèle améliorera considérablement l’accès aux soins primaires dispensés dans les établissements correctionnels provinciaux, ainsi que leur cohérence. Cette initiative s’harmonise avec d’autres modèles de soins dirigés par une IP soutenus par le ministère de la Santé, tels que l’initiative des IP dans les établissements de soins de longue durée et les cliniques dirigées par une infirmière praticienne.

Les soins primaires dirigés par une IP encourageront une approche globale et complète en matière de soins de santé correctionnels. Ce projet sera réalisé en fusionnant une optique médicale et une optique infirmière innovantes, ainsi qu’en exploitant le plein potentiel du leadership.

Ministère de la Santé et des Services sociaux, gouvernement du Yukon

Cadre d’indicateurs pour le système de santé et des services sociaux du Yukon

  • M. Justin Wallace, directeur par intérim, Soutien aux programmes
  • Mme Laura Hillier, Directrice, Évidence et évaluation, Santé de la population et santé publique
  • Dre Samantha Salter, épidémiologiste

Ce projet vise à mettre au point un cadre d’indicateurs pour soutenir la mise en œuvre des changements prévus au système à la suite de l’examen Putting People First. Le ministère a pour responsabilité principale de diriger la transformation du système au moyen de partenariats avec ses parties prenantes. L’élaboration d’un cadre pour rendre compte de la situation sanitaire constitue un élément fondamental de cette responsabilité, notamment la communication publique d’indicateurs clés pour un large éventail de domaines sanitaires et sociaux. Conformément aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, nous travaillerons avec les gouvernements autochtones et les citoyens du Yukon, en appliquant les principes de PCAP, pour élaborer des indicateurs de mesure des résultats pour la population autochtone du Yukon dans le but d’éliminer les inégalités en matière de santé dans l’ensemble du système.

Bien que les interventions axées sur la personne et l’intégration des services pour les groupes de population cibles soient importantes, elles doivent s’inscrire dans un objectif plus large de promotion de la santé et de réduction des inégalités de santé pour l’ensemble de la population. La collaboration entre divers secteurs et l’ensemble de la communauté est nécessaire tant au sein d’un système de santé de la population que d’un modèle de soins intégrés (Alderwick, Ham et Buck 2015).

Le ministère estime qu’un cadre d’indicateurs est indispensable au processus de planification stratégique 2020 du gouvernement du Yukon. Il facilitera également l’atteinte des objectifs à long terme des Services de santé et des Services sociaux qui cherchent à devenir un organisme guidé par des données probantes. Le ministère s’est engagé à aller de l’avant avec la mise en œuvre complète de cette initiative.

Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre

Projet SENSÉ, là où le travail prend tout son sens

  • M. Étienne Veilleux, directeur des programmes de déficiences, DI-TSA-DP et DV
  • Mme Alexandra Plourde, adjointe au directeur à l’enseignement et aux affaires universitaires, Direction de l’enseignement et des affaires universitaires
  • Dre Sophie Gosselin, chef adjointe du Département de Médecine d’urgence
  • M. Daniel Morris, massothérapeute, diététicien, patient partenaire

Le projet consiste à améliorer le quotidien des personnes vivant avec une déficience visuelle (DV), et ce, par l’intégration en emploi au sein de notre CISSS afin de rehausser le taux de recrutement et de rétention du personnel. La stratégie d’approche est d’utiliser le potentiel non exploité de la population ayant une DV afin de répondre aux besoins liés à la pénurie locale de main-d’œuvre. Cette stratégie repose sur la création d’un continuum de développement des talents, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une chaîne « étude – stage au CISSSMC – emploi au CISSSMC ».

La création de ce continuum requiert, entre autres, le développement de partenariats avec les maisons d’enseignement. Ces dernières mettront en place des mécanismes pour adapter leurs stratégies et outils d’enseignement afin de répondre aux besoins spécifiques des étudiants ayant une déficience visuelle, et ce, tout au long de leur formation. Cette démarche a pour but d’assurer l’accessibilité et la compatibilité du matériel, des outils et des équipements utilisés dans le cadre des formations.

Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est

Développer et implanter la gestion de cas réseau pour les usagers présentant de multiples visites à l’urgence

  • M. Bruno Petrucci, directeur général adjoint, Soutien, administration et performance
  • Mme Maryse Hébert, directrice des services multidisciplinaires, Santé et services sociaux – Services multidisciplinaires
  • Mme Nathalie Blanchard, conseillère-cadre – volet psychosocial, Santé et services sociaux – Services multidisciplinaires
  • Mme Hassiba Hihat, directrice adjointe par intérim, Direction qualité, évaluation, performance et éthique

Le projet permettra d’offrir aux clientèles vulnérables des services accessibles, de qualité, coordonnés et en continuité avec les autres services de l’organisme et de la communauté. Ces suivis personnalisés permettront la participation active des usagers et de leurs proches à leurs soins tout en tenant compte de leur expérience personnelle, de leur niveau de littératie et de leurs capacités d’autogestion.

Des gestionnaires de cas transversaux aborderont les déterminants de la santé et les multiples facteurs de vulnérabilité des usagers dans l’organisation des soins et des services. Le soutien et l’accompagnement par les gestionnaires de cas professionnels permettront le développement des compétences des usagers et des différentes équipes cliniques œuvrant auprès de cette clientèle. Ces suivis personnalisés offerts en première ligne permettront d’accompagner et de soutenir les usagers dans la réponse à leurs besoins à l’extérieur des services de l’urgence, tout en les orientant vers les services médicaux et professionnels de la communauté.

Ce projet permettra de proposer des interventions à partir des besoins de l’usager, de son expérience, de ses connaissances et de son implication tout au long de son parcours de soins. Aussi, le suivi stratégique de ce projet assurera le déploiement de pratiques cliniques novatrices tout en favorisant une optimisation des ressources humaines, cliniques et organisationnelles.

Ministère de la Santé et des Services sociaux, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal et Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest

Accès aux services de proximité pour les patients sans médecin de famille, comment y parvenir?

  • Mme Carine Sauvé, Ministère de la Santé et des Services sociaux, directrice de l’accès aux services médicaux de proximité pour la Montérégie
  • M. Philippe Lachance, Ministère de la Santé et des Services sociaux, directeur des services de proximité en santé physique, Direction générale des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques
  • Mme Prolet Tocheva, Centre intégré de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, spécialiste des procédés administratifs, Bureau de l’accès aux services médicaux de proximité de Montréal
  • Mme Mélanie Lapointe, Centre intégré de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, agente de planification, de programmation et de recherche, Bureau de l’accès aux services médicaux de proximité de Montréal
  • Mme Chantal Benoît, Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest, adjointe DSP, développement 1re ligne,Enseignement et affaires médicales

Le projet a pour but d’améliorer l’accès aux soins et aux services de proximité médicaux, tout en tenant compte des nouveaux défis, des contraintes et les leviers à la suite de la pandémie. Les équipes de proximité, nouvellement mises en place, ont pour mandat de travailler avec les équipes médicales de première ligne, en collaboration avec le Directeur régional de médecine générale (DRMG), pour faciliter l’adoption et l’implantation de diverses mesures visant à améliorer l’accès aux services médicaux. Elles doivent analyser les goulots d’étranglement présents dans la trajectoire de soins et proposer des solutions pour améliorer l’accès.

L’objectif du projet est d’élaborer et de mettre en place des solutions pertinentes, efficaces et adaptées aux milieux cliniques, à la suite d’une analyse approfondie des causes fondamentales des problèmes.

Les sous-objectifs du projet sont les suivants :

  1. Créer une culture de l’accès dans les organisations et les milieux cliniques de proximité (bon service au bon moment pour chacun des patients);
  2. Améliorer la collaboration et la communication entre les milieux de proximité et le Ministère pour cibler les bonnes actions qui permettront d’améliorer l’accès aux services médicaux de proximité pour la population;
  3. Développer une connaissance et une compréhension communes des problématiques et des causes aux défis d’accès aux services médicaux de proximité tout au long de la trajectoire de soins des patients;
  4. Définir une offre d’accompagnement pour la mise en place de mesures visant à améliorer l’accès dans les milieux cliniques et former les équipes de proximité à bien accompagner les cliniques pour la mise en place de ces mesures.

Dans les régions de Montréal et de la Montérégie, le Ministère a mis sur pied des bureaux d’accès aux services médicaux de proximité. Ces deux bureaux ont le mandat de soutenir les équipes de première ligne lors du déploiement des projets visant à améliorer l’accès aux services médicaux de proximité. Les projets sont définis en collaboration avec des patients partenaires, les médecins et les acteurs des cliniques médicales de proximité, afin de maximiser l’impact positif sur l’accès aux services médicaux de proximité pour la population.

Les équipes de proximité auront pour mandat de devenir des experts en matière d’accès aux services médicaux de proximité. Elles pourront soutenir les médecins et les professionnels dans la mise en place de moyens soutenant l’accès aux services médicaux de première ligne pour la population. Elles seront les gardiennes des données probantes et les spécialistes des initiatives innovantes; elles seront outillées pour soutenir la gestion de projet et la gestion de changement; et elles faciliteront l’arrimage des communications entre les patients, les professionnels, les ressources sur le terrain et les décideurs pour améliorer et développer les soins et services de première ligne.

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal et l’Université McGill, l’École des sciences infirmières Ingram

Élaboration d’un programme interprofessionnel de supervision des étudiantes infirmières praticiennes spécialisées (éIPS)

  • Mme Mylène Lévesque, Chef de l'enseignement universitaire et des stages médicaux (intérim), direction des affaires universitaires, de l'enseignement et de la recherche
  • Mme Beverley-Tracey John, directrice des soins infirmiers
  • Dr Bruce Campbell, chef de l’enseignement médical, Direction des affaires universitaires, de l’enseignement et de la recherche
  • M. Jérôme Ouellet, adjoint à la directrice des soins infirmiers, Direction des soins infirmiers
  • Mme Irene Sarasua, professeure adjointe et directrice de programme d’infirmière praticienne spécialisée (IPS), École des sciences infirmières Ingram

Le projet d’amélioration proposé porte sur la conception, l’expérimentation et l’évaluation d’un plan d’action permettant de développer un modèle interdisciplinaire (médecins-infirmières) de supervision clinique d’étudiantes infirmières praticiennes spécialisées (éIPS) en stage. Ce plan d’action vise à contrer des obstacles ciblés par les parties prenantes affectant actuellement l’intégrité de la formation clinique des éIPS dans notre organisation et l’intérêt des médecins à devenir superviseurs. À terme, le projet vise à accroître le nombre de médecins et d’IPS superviseurs pour augmenter l’offre de stages.

Élaboré dans un partenariat établissement-université, le projet inclura la participation de citoyens partenaires. À titre de bénéficiaires potentiels des services d’une IPS, ces citoyens prendront part au projet, notamment par leur contribution à la formation des éIPS à titre de co-enseignant ou encore de facilitateur dans le cadre de simulations.

Le plan d’action sera suivi au moyen d’indicateurs spécifiques et inclura la documentation du cheminement de stage de l’éIPS, et ce, afin de jeter les bases de ce qui deviendra un programme d’accueil des éIPS incluant le soutien aux superviseurs. Selon les résultats de la collecte de données, le plan d’action mettra l’accent sur des activités d’apprentissage permettant de cibler des obstacles et des facilitateurs clés pour la supervision interprofessionnelle des éIPS.

L’approche méthodologique préconisée est celle de la coopération à travers la recherche collaborative, laquelle reconnaît la compétence en contexte de chacune des parties prenantes impliquées dans une recherche de solutions et de changements. Suite à la phase de collecte de données, nous déterminerons des activités d’apprentissage interprofessionnelles visant le développement d’un prototype de cheminement du stage éIPS.

Ultimement, les assises du programme d’accueil dégagées par le projet FORCES rallieront la perspective des scientifiques, des citoyens partenaires, des superviseurs (médecin-IPS), des éIPS, des conseillères en pratique avancées et des gestionnaires. Le projet permettra l’enchaînement d’activités structurantes qui jettera les bases d’un programme d’accueil des éIPS à déployer. Le projet se déroulera dans le groupe de médecine de famille universitaire (GMF-U) du CIUSSS ainsi que dans un GMF communautaire partenaire où des IPS du CIUSSS y exercent également et y accueillent des éIPS. Le choix de ces deux milieux aux réalités différentes permet de rassembler un échantillon de cas intéressants afin que le programme qui sera développé puisse répondre à une pluralité de réalités et de milieux de stages. Cela en facilitera également la transférabilité par la suite, s’il y a lieu, à une plus vaste étendue de milieux cliniques de stage.