Projets d’amélioration FORCES 2019
Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (QC) / Association Québécoise en retraitement des dispositifs médicaux (QC)
- Dr Richard Marchand, microbiologiste et infectiologue
- Mme Mélissa Giroux, chef de la prévention et du contrôle des infections
- Mme Sylvie Paradis, coordonnatrice URDM et endoscopie, répondante URDM pour Montérégie-Est
Cartographier les risques en retraitement des dispositifs médicaux
Les incidents et accidents liés au retraitement des dispositifs médicaux sont sous-déclarés dans les installations du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est. Ce projet d'amélioration a pour but de renforcer la surveillance des procédures relatives au retraitement des dispositifs médicaux. Le projet compte trois objectifs :
- Réduire de 25 % le nombre annuel d'incidents et d'accidents liés au retraitement des dispositifs médicaux à l'Hôpital Pierre-Boucher (établissement du CISSS de la Montérégie-Est) ;
- Augmenter de 25 % le nombre des déclarations d’incidents et d’accidents ;
- Faire en sorte que le personnel reçoive une formation sur l'importance de déclarer les incidents et les accidents.
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (QC)
- Mme Caroline White, coordonnatrice des services spécifiques
- M. Louis-Philippe Emond, chef de service
- M. Patrick Corriveau, directeur adjoint de la protection de la jeunesse
- Mme Marie-Josée Santerre, chef de programme mandats transversaux
Intervenir de façon précoce et concertée en cas de négligence
Ce projet a pour but de réduire le nombre de signalements pour motif de négligence d’ici mars 2020 et d’améliorer la concertation avec les partenaires œuvrant auprès de cette clientèle. L’équipe élaborera un continuum de services pour prévenir et intervenir précocement sur la négligence. Ce continuum comprendra des mesures universelles ainsi que des services spécifiques et spécialisés.
Cette démarche consolidera la trajectoire de détection pour les femmes enceintes vulnérables et leur famille afin de dispenser des services personnalisés. Elle consolidera également la mise en œuvre du programme de prévention SIPPE (Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance), afin de maximiser le potentiel de santé et de bien-être des mères et des pères. Le programme favorisera le développement optimal des enfants à naître, ainsi que des enfants âgés de 0 à 5 ans en situation de vulnérabilité, en :
- Assurant le suivi de la santé physique et mentale des femmes enceintes ;
- Développant et en renforçant le lien d’attachement parent-enfant ;
- Stimulant le développement cognitif, affectif, social et psychomoteur des enfants ;
- Améliorant la sécurité au domicile ;
- Favorisant le développement des compétences parentales et en les renforçant ;
- Intégrant la naissance et le développement des enfants dans un projet de vie porteur de réussite pour les parents.
Le continuum de services entre les programmes SIPPE et négligence contribuera à éviter les ruptures de services et à renforcer les connaissances et les compétences des professionnels en matière de détection et d’intervention dans les cas de négligence.
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-sud-de-l'île-de-Montreal (QC)
- Mme Isabelle Savard, directrice adjointe des services professionnels - volet affaires médicales
- Mme Kristine Vitez, directrice adjointe des services multidisciplinaires - volet opérations
- M. Bobby Paré, coordonnateur clinico-admimistratif, continuum de chirurgie
- Dre Amélie Foucault, chef du service de chirurgie générale de l’Hôpital Notre-Dame
Intégration des techniques de pleine conscience au bloc opératoire de l’Hôpital Notre-Dame
Ce projet d'amélioration a pour but d’améliorer le bien-être du personnel, des médecins et des gestionnaires du bloc opératoire de l'Hôpital Notre-Dame. L’équipe a également pour objectif, un deuxième phase du projet, d’améliorer l’expérience de soins des patients du bloc opératoire, notamment, en diminuant la perception de la douleur et en améliorant la gestion de l’anxiété chez les patients participants.
Pour ce faire, les professionnels et gestionnaires du bloc opératoire seront formés en pleine conscience et des techniques de pleines conscience seront intégées au processus opératoire. De plus, les patients devant subir une chirurgie à l’Hôpital Notre-Dame auront accès à des capsules de méditation guidée dès la préadmission.
Centre hospitalier universitaire du Québec - Université Laval (QC)
- Mme Caroline Imbeau, directrice générale adjointe, soutien et administration
- Mme Caroline Fortin, coordonnatrice, service de néphrologie
- Mme Isabelle Vézina, directrice adjointe des soins infirmiers, volets pratiques professionnelles, enseignement et recherche
- Mme Marie-Hélène Boulanger, directrice adjointe de la logistique
Amélioration de l'accès aux soins infirmier par la logistique hospitalière
Les réalités actuelles de la main-d’œuvre hospitalière obligent les décideurs, les équipes soignantes et le personnel de soutien à réfléchir de façon différente et innovante. L’équipe d’amélioration souhaite avoir une incidence positive sur la qualité et la sécurité des soins dispensés aux usagers et optimiser l’expérience du patient. Les tâches n’ayant pas de réelle valeur ajoutée à ce qu’elles soient exécutées par le personnel soignant seront gérées par une équipe logistique afin de permettre une prise en charge plus soutenue de l’état de santé du patient et des soins à lui prodiguer tout au long de son hospitalisation. La structure de travail du personnel soignant spécialisé sera modifiée de sorte à augmenter sa présence auprès des usagers.
Ce projet créera un modèle d’organisation du travail interdisciplinaire qui mettra à contribution toutes les équipes participant aux soins du patient, tant au niveau clinique que logistique. Les rôles, responsabilités, horaires de travail et descriptions de tâches seront examinés en fonction des besoins du patient. La répartition des tâches à accomplir par période de 24 heures sera évaluée dans le but d’optimiser la présence des intervenants cliniques auprès de la clientèle hospitalisée. L’équipe d’amélioration examinera l’ensemble des flux et des processus afin de les optimiser et de les rendre plus fluides permettant ainsi d’éliminer une grande quantité de tâches sans valeur ajoutée pour l’ensemble des employés leur permettant ainsi de se consacrer à leur mission première et ultimement améliorer la qualité des soins.
Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (QC)
- Mme Marie-Eve Bernard, adjointe au président-directeur général
- Mme Linda Haworth, directrice adjointe des programmes jeunesse et activités de santé publique
- M. Jean-Marc Ricard, directeur des programmes déficiences
Enjeux de main-d’œuvre, obstacles à la réadaptation de la clientèle hébergée en RAC (résidence à assistance continue)
Les enjeux de main-d’œuvre rencontrés dans le réseau de la santé et des services sociaux complexifient l’atteinte des objectifs visés par le programme de réadaptation des usagers présentant un trouble du comportements ou un trouble grave du comportement (TC-TGC) offert en résidence à assistance continue (RAC), enjeux qui s’intensifient depuis quelques années. La pénurie de personnel qualifié, l’absentéisme, le taux de roulement, les horaires de travail et le manque de formation des intervenants pour travailler auprès de cette clientèle sont quelques exemples d’enjeux rencontrés.
Au terme du projet, il est attendu que les solutions d’amélioration mises en place pour répondre aux enjeux de main-d’œuvre en RAC, visent à améliorer de 20 % trois composantes essentielles des plans d’intervention des usagers pour la RAC ciblée:
- Taux d’usagers présentant un trouble du comportement ou un trouble grave du comportement (TC-TGC) ayant fait l’objet d’une analyse multimodale (1) ;
- Taux d’usagers TC-TGC faisant l’objet d’un suivi intensif des interventions;
- Taux d’usagers TC-TGC ayant un objectif de réadaptation ou de traitement.
À l’aide des données scientifiques et de l’expérience de la clientèle, le projet vise à cerner les meilleures pratiques d’action en matière d’amélioration clinique, de gestion des ressources humaines et de maintien d’un climat de travail sain. Sur la base de ces résultats, l’équipe travaillera en étroite collaboration avec les intervenants d’une RAC qui vivent des difficultés de main-d’oeuvre. L’objectif est de dégager les meilleures stratégies pour répondre aux besoins de clientèle du programme et améliorer les enjeux de main-d’oeuvre constatés. Les clients et les familles de cette RAC seront étroitement associés au projet.
(1) L’analyse et l’intervention multimodales (AIMM), intègre les principes de l’approche positive et de qualité de vie de la personne et permet, sur la base des hypothèses causales et globales élaborées, de mettre en branle des stratégies d’intervention ciblées dont on peut ensuite évaluer l’efficacité et la pertinence à travers le monitorage (Services québécois d’expertise en troubles graves du comportement).
Santé et Services sociaux, gouvernement du Yukon (YK) / ministère de la Justice, gouvernement du Yukon (YK)
- Mme Mary Vanstone, directrice, Bien-être mental et Dépendances, Santé et Services sociaux
- M. Cameron Grandy, gestionnaire clinique, Bien-être mental et Dépendances, Santé et Services sociaux
- M. Jayme Curtis, directeur par intérim, Services correctionnels, ministère de la Justice
- Mme Sarah Gau, gestionnaire, Services de santé, ministère de la Justice
Création d’un programme de services thérapeutiques médico-légaux pour le bien-être mental
Les recherches donnent à penser que l'élaboration de programmes ciblés sur le bien-être mental et la consommation de substances psychoactives des clients de la justice pénale pourrait diminuer leurs démêlés avec le système. Ce projet d’amélioration vise à résoudre les problèmes structurels qui empêchent les clients du système judiciaire d’avoir accès à un traitement en santé mentale ou en désintoxication. Nous voulons créer une équipe qui réunira un un responsable clinique et trois thérapeutes cliniques titulaires d’une maîtrise qui consacreront leur temps aux clients des services médico-légaux, notamment aux clients incarcérés et à ceux vivant dans la communauté. L’équipe sera familière avec les risques médico-légaux, les traitements médico-légaux et disposera d’une solide expérience en traitement des maladies mentales et de la toxicomanie.
Une évaluation et un traitement efficaces exigent des partenariats avec de nombreux acteurs, notamment tribunaux, thérapeutes / psychologues, personnel des services correctionnels, décideurs et Premières nations du Yukon. Les détenus auront accès à une évaluation ou à un traitement même s'ils ne sont que de passage dans un établissement carcéral pendant une brève période et pourront compter sur une continuité de leurs soins, notamment lors de la transition d’un établissement carcéral vers la communauté. L’équipe assurera la liaison avec les partenaires pour mettre en place un plan de traitement et un soutien adaptés à chaque client. L’équipe élaborera et administrera les traitements appropriés pour remédier aux problèmes sous-jacents qui contribuent au comportement criminel.
BC Cancer (C-B)
- Mme Bernice Budz, vice-présidente, Expérience patient et pratique interprofessionnelle
- Dr Caroline Lohrisch, chef du département d'oncologie médicale, Vancouver Centre
- M. John Larmet, directeur régional principal, Kelowna Centre
- Mme Cecilia Li, directrice provinciale, pratique professionnelle en soins infirmiers
- M. Ranjit Mattu, coordonnateur, Planification et développement du système
Accès avancé en oncologie spécialisée : transformer l'approche interdisciplinaire centrée sur le patient et sa famille
Ce projet d’amélioration a pour but de minimiser les retards, de réduire les redondances dans les antécédents de santé déclarés par le patient aux professionnels de la santé, de favoriser la création de plans de soins et de réduire le nombre de visites avant le traitement définitif grâce à la création d’un service de consultation interdisciplinaire axé sur le premier rendez-vous en oncologie. Le modèle commencera par les aiguillages pour le cancer du sein et pourra être généralisé à d'autres sites tumoraux en intégrant les disciplines et services propres à chaque population.
Une infirmière rencontrera le patient lors du premier rendez-vous pour veiller à ce que le prestataire dispose des informations nécessaires et pour apaiser les angoisses du patient suscitées par l'attente. Le patient recevra également un appel téléphonique après le rendez-vous pour veiller à ce qu'il comprenne bien les renseignements, notamment les directives relatives aux médicaments d’ordonnance. Pour les patients qui reçoivent un traitement de radiothérapie, le service cherchera à accélérer la consultation en radio-oncologie. Au final, notre objectif est de réduire le délai avant la consultation et, par la suite, le délai avant l’amorce du traitement.
Une rotation de la couverture des médecins éliminera l’annulation des rendez-vous en cas d’absence d’un clinicien. Ce projet d’amélioration permettra à l’équipe de coordonner les cliniques spécialisées en oncologie afin d’éviter les interruptions de service et d’assurer la continuité des soins.
Régie de la Santé de la Nouvelle-Écosse (N-E)
- M. Matthew Murphy, directeur, Rendement, Analytique et Responsabilité
- M. Steven Carrigan, gestionnaire, Rendement et Analytique
- Mme Tanya Penney, directrice principale, Programme de soins d’urgence ; directrice principale, Programme de soins intensifs
- M. Andrew Nemirovsky, directeur principal et dirigeant principal de l’information
Prédire le parcours du patient : prévision des volumes et des flux
La Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse a pour objectif principal d’assurer l’efficacité des soins. Comment maximiser le nombre de patients vus et soignés en toute sécurité, avec les ressources disponibles, afin de répondre aux besoins en soins des Néo-Écossais ? Ce projet d'amélioration porte sur une meilleure compréhension du flux des patients afin de prévoir les volumes de patients et les goulots d'étranglement à divers moments du parcours du patient. Une démarche analytique appliquée prédira le flux des patients dans les services d'urgence et médicaux afin de mieux comprendre les attentes et les contraintes.
Ce projet a pour but de comprendre le lien entre la demande de services, les besoins individuels en matière de soins, les exigences des prestataires, les facteurs systémiques, ainsi que la manière dont ceux-ci s’entrecroisent pour former le parcours du patient. Ce projet d’amélioration a pour but de soutenir le processus décisionnel qui offre aux Néo-Écossais des soins cohérents, centrés sur la personne, pérennes et de grande qualité.
Régie de la Santé de la Nouvelle-Écosse (N-E)
- M. Lewis Bedford, directeur, Traumatologie
- Dr Robert Green, directeur médical principal, Programme de traumatologie
- Mme Cynthia Isenor, directrice des services de santé, Soins intensifs de Central Zone, Politiques et Planification, Programme de soins intensifs de la NSHA
- Mme Angela Stairs, directrice, Services de réadaptation, Eastern Zone
Bouger : La mobilité en tant qu’approche intégrée pour améliorer les résultats
La mise en œuvre d'un programme de mobilisation précoce dans l'unité de soins intensifs (USI) est sécuritaire et peut améliorer les résultats qui comptent le plus pour le patient.
En 2012, l'équipe interprofessionnelle du Centre des sciences de la santé Queen Elizabeth II a élaboré un programme de mobilisation précoce pour tous les patients en soins intensifs de ses unités. On y a instauré des services spécialisés et promu la mobilisation en tant que norme attendue de soins. Le projet a permis de constater une réduction de la mortalité en USI chez les patients victimes de traumatismes et de la mortalité globale en milieu hospitalier.
Par conséquent, en s’inspirant des résultats et des enseignements tirés de l’expérience de deux sites tertiaires, notre équipe d’amélioration élaborera l’approche, le plan et les outils nécessaires pour diffuser ce changement de pratique aux unités de soins pilotes régionales et communautaires, ainsi que dans d’autres centres de soins intensifs et non intensifs partout en Nouvelle-Écosse et au-delà.
Ce projet d'amélioration encouragera les meilleures pratiques, notamment la sédation et le contrôle de la douleur.
Services de Santé d'urgence en Colombie-Britannique (C-B)
- Mme Suzanne Fuller Blamey, directrice générale, Qualité et Sécurité
- Mme Jessica Jaiven, directrice, Qualité, Sécurité des patients et Agrément
- Dr Wilson Wan, directeur médical, Fraser Health ; directeur médical par intérim, Communications et Planification des soins aux patients.
- M. Ole Olsen, responsable, Pratique paramédicale
Triage ambulancier avancé à l’échelle provinciale pour améliorer les résultats des patients victimes de traumatismes
Des lignes directrices provinciales sur le triage et le transport pré-hospitaliers ont normalisé la définition de traumatisme majeur chez les patients adultes et pédiatriques en Colombie-Britannique. En outre, elles ont établi une liste actualisée des principaux hôpitaux de traumatologie (LTH) désignés par chaque autorité sanitaire afin d’accueillir et de gérer les patients souffrant de traumatismes majeurs dans chaque région de la province.
Les efforts régionaux visant à améliorer les résultats à court et à long termes après un traumatisme majeur seront axés sur l'optimisation de l'accès aux soins pré-hospitaliers. Ce projet examinera d'abord la mise en œuvre de la directive dans deux hôpitaux de traumatologie de la région du Fraser en tant que sites pilotes avant de diffuser le projet au reste de la province. On mettra l’accent sur quatre domaines principaux:
- L’examen des modifications actuelles et proposées aux pratiques dans les salles d'urgence désignées pour la traumatologie ;
- La communication et l’application des connaissances ;
- L’amélioration des pratiques de documentation;
- La mesure des indicateurs de rendement cliniques liés aux résultats pour le patient.
L’équipe mettra à l’essai diverses idées de changement afin d’établir une stratégie globale de communication et d’application des connaissances sur plusieurs fronts visant à garantir la bonne mise en œuvre de la directive dans la plus grande région urbaine de la Colombie-Britannique. L'approche s'appuiera sur cela et se concentrera sur deux composants : la communication en ligne et le soutien à l’apprentissage en personne.
En outre, avec la mise en place récente d'une plateforme de dossiers de santé électroniques (SIREN), on pourra demander aux ambulanciers si un patient répond à des critères de traumatisme majeur à chaque intervention. SIREN permettra également à l'équipe de concevoir un formulaire de documentation unique aux traumatismes majeurs avec des champs de données précis importants pour l'évaluation. Les champs peuvent être rendus obligatoires et la sélection de certaines réponses peut être imposée plutôt que du texte libre. Ceci améliore le taux de documentation et réduit la variabilité des réponses selon la littérature scientifique sur la sécurité des patients et la qualité des soins.
L'équipe envisage d'utiliser les enseignements tirés de ce projet comme tremplin pour déployer de futurs changements au sein de l'organisme.
Hôpital Michael Garron (ON) / VHA Home Healthcare (On) / Woodgreen Community Services (ON)
- Mme Ashnoor Rahim, vice-présidente, Soins communautaires, WoodGreen Community Services
- M. Courtney Bean, directeur des services à la clientèle, VHA Home HealthCare
- Mme Sandra Dickau, directrice, Soins médicaux et intensifs, Hôpital Michael Garron
- Dr Christopher N.C. Smith, médecin membre du personnel, Médecine interne générale, Hôpital Michael Garron
- M. Mark Fam, vice-président, Programmes cliniques, Hôpital Michael Garron
Home 2day : Soins de courte durée à domicile pour les patients atteints de MPOC
Les admissions pour maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) représentent un fardeau important pour les hôpitaux. Tous les ans, l’hôpital Michael Garron donne congé à 450 patients atteints de MPOC dont la durée moyenne de séjour est de sept jours. Après une brève phase aiguë (1-2 jours), les patients des soins conventionnels restent hospitalisés pour se rétablir et courent ainsi un risque d'infection nosocomiale. Leurs proches aidants sont contraints de se déplacer pour être à leurs côtés et la prestation des soins est inefficace en raison du faible degré de gravité de leur état.
Home 2day identifie des patients hospitalisés à faible risque dont l’état se prête bien à un traitement d’urgence à domicile, dispensé en toute sécurité, avec un soutien professionnel pertinent. Une équipe interdisciplinaire de partenaires de l’hôpital et des soins à domicile dispense des soins à domicile et virtuels pendant une semaine, tout au plus. On s’attend à ce que le programme Home 2day soit aussi sécuritaire que les soins conventionnels, davantage centré sur le patient, moins coûteux et dégage des ressources spécialisées pour prendre en charge des patients dont l’état est plus grave (Echevarria, 2018).
Ce projet d'amélioration s'appuie sur des outils fondés sur des données probantes pour identifier des patients à faible risque. Par ailleurs, il repose sur un cheminement clinique de transition standardisé pour la prise en charge intégrale du patient, la sensibilisation et la navigation. Le modèle est constitué de soins à domicile axés sur les besoins du patient, d’un suivi physiologique, de consultations virtuelles, de gestion de cas, d’un numéro de téléphone d'urgence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et d’un accès à une clinique d'intervention rapide. Au moment d’obtenir leur congé de Home 2day, les patients sont mis en contact avec les services conventionnels de soutien à domicile.
En définissant et en précisant un parcours de soins standardisé pour la transition, le modèle intégré établit des rôles plus clairs pour les équipes hospitalières, à domicile et communautaires et contribue à déterminer les conditions essentielles à une bonne transition vers le domicile.
Le modèle sera étendu à d'autres affections qui présentent des schémas d'utilisation de ressources similaires, tels que l'insuffisance cardiaque congestive, la pneumonie et la cirrhose.