Jennifer Zelmer
Ma voisine préférée est une infirmière à la retraite qui a gardé le contact avec plusieurs de ses anciens collègues. Elle a dû se faire opérer récemment. Sachant que le système de santé est sous pression, elle a beaucoup pensé à la sécurité des patients et de son équipe soignante. Heureusement, tout s’est bien passé et elle a pu récupérer chez elle, ce qui nous a donné l’occasion de passer du temps ensemble et de parler du thème de la récente Semaine nationale de la sécurité des patients, « Sécurité : lancez la discussion ».
Plus que jamais, nous encourageons tout le monde, les prestataires comme les bénéficiaires des soins, à avoir des discussions sur la sécurité pour tenter de réduire les préjudices involontaires… et à agir en conséquence.
Selon des données récemment publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), en 2021-2022, un séjour hospitalier canadien sur 17 a donné lieu à un préjudice involontaire que des pratiques éclairées par des données probantes auraient pu prévenir, soit près de 140 000 séjours hospitaliers sur 2,4 millions. Dans l’ensemble, le taux de préjudices à l’hôpital a augmenté par rapport au taux prépandémie, qui s’élevait à 5,4 préjudices pour 100 hospitalisations en 2019-2020 et était demeuré stable depuis sa première mesure en 2014-2015.
La plupart des personnes hospitalisées au Canada reçoivent des soins sécuritaires, mais les préjudices involontaires sont une réalité. Les données de l’ICIS sur ces préjudices montrent que :
- 47 % étaient des affections liées aux soins de santé et aux médicaments (comme les plaies de lit et les erreurs d’administration de médicaments);
- 31 % étaient attribuables à une infection (comme les infections du site opératoire);
- 18 % découlaient d’une intervention (comme une hémorragie à la suite d’une opération);
- et 4 % étaient des accidents subis par les patients (comme les chutes).
La sécurité ne se limite pas à l’absence de préjudice : c’est un ensemble d’efforts proactifs en continu impliquant tous les acteurs du parcours de soins. Elle ne se limite pas non plus à l’hôpital; tous les milieux de soins sont concernés. Nous sommes reconnaissants envers tous ceux, qu’ils soient prestataires ou patients, qui saisissent les occasions de poser des questions, d’écouter et d’agir pour contribuer à réduire les risques et prodiguer des soins sécuritaires. Merci.
Ressources à portée de main
Nous vous proposons de nombreuses ressources et actions éclairées par des données probantes visant l’amélioration de la sécurité et la réduction des préjudices involontaires. Rendez-vous sur ParlonsSecurite.ca
- Creusez le concept lors du webinaire enregistré Sécurité : c’est le moment de lancer la discussion.
- Pour en savoir plus, consultez notre sélection d’outils et de ressources sur la qualité et la sécurité qui vous permettront d’améliorer la sécurité des soins, en particulier pour les personnes aînées.