Au cours des dix dernières années, les établissements de soins de longue durée (SLD) du pays ont réalisé des progrès considérables dans la réduction de l’utilisation inappropriée des antipsychotiques. Grâce à ces efforts, fondés sur l’adoption d’une approche centrée sur la personne pour gérer les comportements liés à la démence, les résidents et résidentes, les partenaires de soins et les prestataires ont vu de réelles améliorations dans la qualité des soins prodigués.
Cependant, la pandémie de COVID-19 a posé d’importants défis, tels que la pénurie de main-d’œuvre et le taux de roulement élevé, qui n’ont fait qu’entraver la mise en place et le maintien de ces améliorations. Depuis 2020, les taux d’utilisation potentiellement inappropriée des antipsychotiques ont ainsi augmenté dans plusieurs provinces et territoires.
Le rapport intitulé Hausse des taux : Utilisation d’antipsychotiques dans les établissements de SLD au Canada met en exergue le besoin de continuer à progresser en s’inspirant des réussites passées afin de réduire la prise d’antipsychotiques qui ne sont plus bénéfiques ou qui peuvent causer des préjudices chez les personnes vivant avec la démence.
Faits saillants du rapport
- En 2023-2024, la prise d’antipsychotiques dans les établissements de SLD était potentellement inappropriée dans près d’un cas sur quatre, selon les nouvelles données publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) portant sur les taux enregistrés dans neuf provinces et territoires.
- Le pourcentage général de résidents et résidentes sous antipsychotiques sans diagnostic de psychose est passé de 20,2 % en 2019-2020 à 24,5 % en 2022-2023, un taux resté inchangé en 2023-2024.
- Bien que les causes exactes de cette hausse ne soient pas avérées, divers facteurs tels que les pénuries de main-d’œuvre et les mesures de contrôle des infections lors de la pandémie ont très probablement contribué à exacerber cette tendance.
- Entre 2014 et 2020, l’utilisation des antipsychotiques a diminué progressivement, passant de 27,2 % à 20,2 %, grâce aux efforts significatifs déployés pour prendre en charge les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence par d’autres moyens.
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Comment ce rapport a-t-il été conçu?
Le rapport Hausse des taux : Utilisation d’antipsychotiques dans les établissements de SLD au Canada a été élaboré par le sous-groupe « soins de longue durée » de la Coalition pour l’utilisation appropriée, composée de 11 organisations qui œuvrent pour améliorer l’utilisation appropriée des médicaments au Canada. Les membres sont :
- l’Institut canadien d’information sur la santé;
- l’Association des pharmaciens du Canada;
- le Réseau canadien pour l’usage approprié des médicaments et la déprescription;
- le Centre for Effective Practice;
- Choisir avec soin;
- le Collège des médecins de famille du Canada;
- deprescribing.org;
- Excellence en santé Canada;
- l’ISMP Canada;
- l’Association canadienne des pharmacies de quartier;
- RxFiles.
Le rapport s’appuie sur les toutes dernières données de l’indicateur Utilisation potentiellement inappropriée d’antipsychotiques en soins de longue durée de l’ICIS. L’analyse concerne neuf provinces et territoires : Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta, la Colombie-Britannique et le Yukon. Les données provenant du Québec, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Île-du-Prince-Édouard n’ont pas été incluses dans l’analyse et n’apparaissent pas dans le rapport.