Dans cette section :

Complications consécutives à une injection, une perfusion ou une transfusion : Introduction

Survol et implications

Embolie gazeuse consécutive à une injection thérapeutique, une perfusion et une transfusion

Une embolie gazeuse se caractérise par une bulle d'air ou de gaz qui est retenue dans un vaisseau sanguin et l'obstrue. Elle se produit rarement mais peut être fatale. La gravité de l'obstruction dépend de la partie du corps qui est irriguée par le vaisseau sanguin touché et de la taille de la bulle. Par exemple, une embolie gazeuse dans les artères menant au cerveau peut entraîner une diminution du niveau de conscience, des étourdissements, des troubles de l'élocution, des convulsions et/ou un accident vasculaire cérébral. Une embolie gazeuse qui migre vers les artères coronaires peut causer un infarctus du myocarde ou de l'arythmie. Une embolie gazeuse qui se dirige vers les poumons peut causer une embolie pulmonaire (Gordy & Rowell 2013; National Health Service 2015).

Complications vasculaires consécutives à une injection thérapeutique, une perfusion et une transfusion

Une phlébite désigne l'inflammation d'une veine et peut être une complication de la canulation périphérique. Une phlébite peut être douloureuse, et elle compromet l'accès veineux par la suite. Parmi ses autres symptômes, on retrouve la sensation de chaleur, la sensibilité, l'érythème ou le cordon veineux palpable. Si elle est bactérienne et n'est pas traitée, elle peut causer une infection du sang. Une phlébite peut être localisée au site d'insertion ou se déplacer dans la veine. Elle peut survenir durant le cathétérisme ou jusqu'à 48 heures après le retrait de la canule (Ray-Burruel et al. 2014).

Réaction d'incompatibilité ABO

La réaction transfusionnelle hémolytique aiguë est une complication potentielle de la transfusion sanguine. Elle peut être associée à l'incompatibilitéABOd'autres incompatibilités sanguines (il existe 29 systèmes de groupes sanguins, en plus du système ABO, qui peuvent causer une incompatibilité), et à de rares cas où des plaquettes du groupe O à titres élevés d'anti-A et/ou d'anti-B sont transfusées à un receveur qui n'est pas du groupe O (Callum et al. 2016; Fung et al. 2007).

L'incompatibilité ABO est la cause la plus courante de morbidité provoquée par la transfusion de globules rouges. La réaction est souvent causée par une erreur administrative ou une erreur au niveau de l'identification du patient. La moitié de toutes les erreurs sont imputables à une administration de sang bien étiqueté au mauvais patient, alors que les autres erreurs résultent d'un étiquetage inapproprié des échantillons ou à des erreurs de tests. Une transfusion de globules rouges sur 38 000 est incompatible ABO parce que le mauvais sang a été transfusé à un patient, et moins de 10 pour cent des transfusions incompatibles ABO causent un décès. Le risque de décès est en corrélation avec la quantité de sang incompatible transfusé (Callum et al. 2016).

Les symptômes de la réaction hémolytique comprennent les douleurs au dos, la présence de sang dans l'urine, les frissons, les évanouissements ou les étourdissements, la fièvre, une douleur au flanc et une rougeur de la peau (National Heart Lung and Blood Institute 2011; Réaction transfusionnelle 2016).

Réaction d'incompatibilité Rh

Le Rh est connu sous le nom d'antigène D. Chez moins de 15 pour cent de la population, cet antigène ne s'exprime pas à la surface des globules rouges; ces personnes se définissent comme étant de type D négatif, mieux connu sous le nom de Rh négatif. Si une personne de Rh négatif est exposée à un sang de type Rh positif, que ce soit par transfusion sanguine ou par le fœtus au cours d'une grossesse, un petit pourcentage de ces individus formera un anticorps contre l'antigène D (anti-D). Si le patient développe effectivement l'anti-D, les expositions ultérieures aux produits sanguins Rh positif pourront déclencher une réaction hémolytique (Réseau régional ontarien de coordination du sang 2016). 

Dans le cas d'une grossesse, si une mère de Rh négatif développe un anti-D au cours de sa première grossesse avec un bébé Rh positif, son deuxième enfant ou les suivants peuvent souffrir d'effets dévastateurs, puisque l'anti-D présent dans son plasma pourra attaquer l'antigène D à la surface des globules rouges du bébé provoquant une hémolyse. Il s'agit d'une cause reconnue de la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né (MHFNN). Un nouveau-né souffrant de la MHFNN peut montrer des signes d'anémie, de jaunisse, d'hypotonie, de léthargie ou, dans certains cas, cette maladie peut entraîner des lésions cérébrales ou même la mort. L'administration d'immunoglobuline anti Rh (Rhogam) au cours des soins prénataux peut réduire la probabilité de développer l'anti-D qui peut affecter les nouvelles grossesses (Réseau régional ontarien de coordination du sang 2016).

Choc anaphylactique dû au sérum

Un choc anaphylactique peut résulter d'une transfusion sanguine. Il s'agit de la forme de réaction allergique la plus grave et elle représente approximativement trois pour cent des causes de décès post-transfusionnels (Food and Drug Administration, 2009). L'anaphylaxie est rare, à raison d'une occurrence sur 40 000. La vaste majorité des réactions anaphylactiques demeurent inexpliquées (Callum et al. 2016). 

Les réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes apparaissent habituellement une minute à 45 minutes après le début de la perfusion et sont associées à des réactions cutanées (urticaire), à de l'hypotension, de l'hypoxie, de l'enrouement, du stridor, de la respiration sifflante, à des douleurs thoraciques, de la dyspnée, de l'anxiété, des pressentiments de danger imminent, des symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements) mais rarement à la mort (Callum et al. 2016).

Autres réactions sériques

L'urticaire peut se manifester par une seule lésion ou sous forme de lésions plus étendues. L'urticaire peut être associée à des démangeaisons (prurit), des rougeurs (érythème), des bouffées congestives ou de légers symptômes des voies respiratoires supérieures (toux, respiration sifflante), à la nausée, des vomissements, des crampes abdominales ou de la diarrhée (Callum et al. 2016). Les réactions allergiques mineures qui affectent la peau avec l'apparition d'éruptions cutanées et d'urticaire sont beaucoup plus courantes, survenant au rythme d'une sur 100 produits sanguins transfusés (Callum et al. 2016). 

Objectif

Réduire l'incidence de complications consécutives à une injection thérapeutique, une perfusion et une transfusion. 

Table des matières

 

image_banner
Mesure des préjudices à l’hôpital

Retour à la Mesure des préjudices à l’hôpital

image_banner
Mesure des préjudices à l’hôpital

Retour à la Mesure des préjudices à l’hôpital